Clara étira ses bras, savourant la douceur de la brise matinale contre sa peau nue. Elle ouvrit les yeux pour découvrir Léo, encore à moitié endormi, un sourire paisible flottant sur ses lèvres.
— Tu dors bien ici, hein ? murmura-t-elle en posant une main légère sur son torse.
Léo ouvrit un œil, un brin malicieux.
— C’est étrange, mais oui. Peut-être que l’absence de vêtements aide à se sentir plus libre, plus soi-même.
Clara acquiesça, pensive. Le nudisme, cette nouvelle expérience qu’ils avaient partagée la veille au bord du lac, semblait être bien plus qu’un simple mode de vie. Il éveillait en eux un sentiment de connexion plus profond – avec la nature, avec eux-mêmes, et maintenant, l’un avec l’autre. Après un petit-déjeuner léger composé de fruits frais et de pain grillé sur le feu de camp, ils décidèrent d’explorer davantage le domaine du camping naturiste. Le soleil baignait la clairière d’une lumière dorée, et Clara se surprit à ne ressentir aucune gêne à se promener ainsi,...

nue, aux côtés de Léo. Il en était de même pour lui, qui semblait plus à l’aise, son regard moins fuyant qu’à leur arrivée.
Ils croisèrent quelques autres campeurs, qui les saluèrent avec un naturel déconcertant. Il n’y avait ni jugement ni regard appuyé, simplement des sourires bienveillants.
— Tu sais, c’est fou, dit Léo en observant les environs. On est ici depuis moins de vingt-quatre heures, et j’ai l’impression qu’on a déjà laissé derrière nous des années de conditionnements.
— C’est vrai, admit Clara. C’est comme si… il n’y avait plus rien à cacher. Ni physiquement, ni émotionnellement.
Ils marchèrent en silence un moment, avant d’arriver à un sentier qui serpentait à travers la forêt et menait à un autre point du lac, plus isolé. Une petite crique cachée entre les rochers leur offrit un lieu parfait pour se baigner en toute intimité.
Sans hésitation, ils plongèrent dans l’eau fraîche, éclaboussant la surface avec des rires complices. Clara se sentit plus vivante que jamai...

s, son corps flottant librement dans l’eau cristalline. Léo la rejoignit et se laissa flotter sur le dos, les yeux fermés.
— C’est comme renaître, non ? souffla-t-il.
Elle hocha la tête. Oui, c’est exactement ça.
Après leur baignade, ils s’allongèrent côte à côte sur les rochers chauffés par le soleil. Clara tourna la tête vers Léo, l’observant en silence. Ce n’était pas juste le soleil qui illuminait son visage, mais un nouveau regard, une nouvelle énergie.
— On devrait faire ça plus souvent, dit-elle, un sourire en coin.
— Quoi donc ?
— Se sentir libres. Oser vivre différemment.
Léo tourna les yeux vers elle, son expression plus intense. Tu as raison. On passe tellement de temps à se conformer aux attentes, à se cacher derrière des vêtements, des masques… Et ici, tout est différent.
Un frisson lui parcourut l’échine. Ce n’était pas du désir, mais une excitation plus profonde : celle de la découverte, du renouveau.
Ils passèrent l’après-midi à explorer le terrain, découvrant ...

un espace de méditation en pleine nature où des participants pratiquaient le yoga nu, et un atelier de peinture corporelle où les campeurs s’amusaient à recouvrir leurs corps de couleurs vives.
Clara se laissa tenter par l’expérience et proposa à Léo de la peindre. Il accepta avec enthousiasme, traçant sur sa peau des motifs abstraits inspirés des vagues du lac et des branches des arbres.
— Tu es une œuvre d’art, maintenant, murmura-t-il en admirant son travail.
Elle rit doucement. Et toi, tu es un artiste en herbe.
Il lui tendit le pinceau en retour. Alors, à toi de jouer.
Elle prit son temps, explorant chaque courbe, chaque creux de son corps comme une toile à ciel ouvert. Ce n’était pas un geste anodin, ni purement esthétique. C’était une manière de mieux le connaître, autrement que par les mots.
Le soir venu, ils s’installèrent près du feu de camp, entourés d’autres campeurs partageant leurs expériences. Les conversations étaient légères, joyeuses.
— Alors, première expérience réussie ? demanda un homme d’une quarantaine d’années, son sourire sincère et chaleureux.
Léo et Clara échangèrent un regard complice.
— On dirait bien que oui, répondit Léo en lui serrant la main.
Alors que la nuit tombait et que les flammes crépitaient, Clara s’approcha doucement de Léo, posant sa tête contre son épaule.
— Tu regrettes d’être venu ? murmura-t-elle.
Il secoua la tête, passant un bras autour de sa taille. Pas une seule seconde.
Ils restèrent ainsi, sous le ciel étoilé, savourant cet instant suspendu, ce moment hors du temps où tout semblait possible.
Car ce n’était pas simplement le début d’une histoire entre eux, mais le commencement d’une nouvelle manière d’aimer, d’être libres et de se découvrir… ensemble.