— Regarde ça, Léo. Une auberge naturiste… en montagne !
Il se pencha sur l’écran, intrigué. Les photos montraient un chalet en bois, niché à flanc de montagne, entouré de vastes prairies fleuries et de sentiers menant à des sommets enneigés.
— C’est un concept intéressant… murmura-t-il. Mais le naturisme en altitude, ça ne va pas être un peu froid ?
Clara rit. Il faut bien expérimenter toutes les saisons du naturisme, non ?
Le défi était lancé. Quelques jours plus tard, ils prenaient la route, direction les hauteurs sauvages, loin de la ville et de son agitation.
Dès qu’ils atteignirent l’auberge, ils furent saisis par la beauté des lieux. L’établissement ressemblait à un refuge de montagne, avec de grandes baies vitrées offrant une vue imprenable sur la vallée en contrebas.
À la réception, un homme d’une soixantaine d’années, vêtu d’une simple étole en laine posée sur ses épaules, les accueillit avec un sourire chaleureux.
— Bienvenue à l’Auberge du Soleil Libre, dit-il. Je sui...

d’elle, posant une main sur son dos. Moi aussi. C’est comme si on ne faisait plus qu’un avec le paysage.
Ils restèrent ainsi de longues minutes, savourant la plénitude du moment, avant de redescendre vers l’auberge.
Le soir venu, après un dîner végétarien partagé avec les autres pensionnaires, Clara et Léo décidèrent de profiter du bain nordique.
L’eau chaude les enveloppa instantanément, détendant chacun de leurs muscles fatigués par la marche. Autour d’eux, la nuit était claire, et des milliers d’étoiles parsemaient le ciel.
Léo soupira d’aise. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens… plus connecté à moi-même ici.
Clara hocha la tête. Peut-être parce qu’il n’y a plus de barrières. Ni entre nous, ni entre nous et la nature.
Ils s’observèrent un instant, puis Léo glissa une main sur la joue de Clara. Ce n’était pas un geste chargé de désir, mais d’une infinie tendresse.
— J’ai l’impression qu’on ne fait pas juste découvrir le naturisme, mais aussi une autre manière d’aimer.
Clara sourit doucement et se blottit contre lui.
— Oui. Ici, tout est plus vrai.
Ils restèrent ainsi, dans le silence paisible de la nuit, bercés par le crépitement du feu voisin et la douce chaleur de l’eau.
Le lendemain matin, au moment de plier bagage, une sensation étrange s’empara d’eux. Comme s’ils n’étaient pas encore prêts à partir.
Antoine s’approcha, un sourire amusé aux lèvres.
— Vous savez, certains arrivent pour quelques jours et finissent par rester des semaines…
Clara et Léo échangèrent un regard complice.
— On pourrait prolonger un peu, non ? murmura Léo.
Clara rit. Je crois qu’on n’est pas prêts à retourner à la vie normale tout de suite.
Alors, sans hésitation, ils annulèrent leur retour et s’offrirent encore quelques jours d’évasion dans ce refuge hors du temps.
Car après tout, la liberté ne devait pas avoir de limite.